J'ai la chance tout de même de profiter d'une fenêtre météo favorable
et c'est sur les bords de la Neirigue encore légèrement teintée que je décide
d'aller taquiner la truite. Ici, la végétation qui a fait peau neuve est encore
d'une virginité toute printanière et évoluer au milieu de cet environnement,
sentir les odeurs de mousses, de terre humide s'évaporant sous les rayons de
soleil me rempli d'une joyeuse humeur.
L'atmosphère est propice à l'évasion et
le côté champêtre du paysage pourrait sans doute être utilisé comme décors à la
''Pastorale'' de Beethoven. La rivière coule avec grâce et entrain au travers
d'un chemin sinueux qu'elle a elle-même créé durant les crues laissant sur ses
berges des arbres déracinés ainsi que de grandes plages de galets bien propres. Les
oiseaux embellissent le fond sonore par leur chants mélodieux des beaux jours.
Je progresse sur les berges et observe la rivière. De temps en temps, des ronds
furtifs à la surface de l'eau trahissent la présence de truites à table. Le
temps de choisir la bonne imitation et certaines d'entre elles se feront berner
dès le premier passage. En finalité, une belle partie de pêche synonyme que la
saison bas maintenant son plein.
Angelo
Angelo