''Il vaut mieux se perdre dans la passion que de perdre sa passion''




samedi 28 mai 2016

Les truites Slovènes ne sont pas un mythe


Une belle truite marmorata en sèche
Pour ceux qui savent pêcher. C’est la conclusion qui me vient à l’esprit après avoir passé deux semaines dans ce magnifique pays aux forêts denses, aux rivières calcaires aux fonds claires avec leurs eaux limpides et bleutées vous laissant l’impression d’être un peu au bords de la plage sous le soleil des tropiques.

Michel en pleine action
Gros plan sur la robe d'une truite Arc-en-ciel
Magnifiques couleurs
Le même poisson dans son élément
Il suffit de lancer une mouche sur l’eau et aussitôt un poisson intrépide jaillissant de nul part gobe votre artificielle. Vous le ramenez doucement dans votre épuisette pour ensuite le décrocher, faire une photo souvenir si possible sans grimacer et, catch and release oblige, le gracier en le remettant à l’eau. Non, la Slovénie ce n’est pas ça.

Yves sur le Trophy Zone de la haute Idrijca
Les couleurs typiques des marmoratas
Vue détaillée de la robe marbrée
Parce que d’abords, il y a la météo et ces caprices qui régissent totalement les conditions qui vous permettront ou pas de pêcher. Cette année ce fut le déluge et la fraicheur même si globalement sur les deux semaines la météo fut suffisamment clémente pour nous offrir quelques journées avec des conditions appropriées pour la mouche sèche. Les pluies abondantes firent monter l'Idrijca jusqu'à un niveau atteignant les 108m3/secondes. A titre de comparaison, cette rivière se pêche bien lorsqu'elle se situe à 6 ou 8m3/secondes!

La forêt dans les environs de Most Na Soci pas loin de la Vila Noblesa
Sommets enneigés dans la vallée de la Soca. Image prise depuis la Lepena
Yves sur un super spot. Pleins de poissons!
Un ombre aux couleurs typique des Balkans
Il y a ensuite les autres pêcheurs. Malheureusement, et on s’en rend très vite compte, il y en a pleins d’autres qui partagent les mêmes rêves que nous et on n’est jamais seul sur la rivière. Par conséquent, les coups intéressants sont quelques fois prospectés à plusieurs reprises durant la journée avant le passage d’un nouveau venu et c’est indéniable, certains poissons ont déjà mal à la gueule lorsqu’une énième artificielle leur passe au-dessus de la tête.

Pascal sur un beau poisson pris dans le Trophy Zone
Détails de la robe d'une Fario
La même Fario dans son élément. La limpidité de l'eau
 ainsi que la propreté du fond sont fascinantes.
Enfin, il y a les compétences des pêcheurs eux-mêmes. S’il y a bien une chose qui est formidable en Slovénie et surtout sur l’Idrijca, c’est la taille remarquable des poissons pouvant être pris à la mouche sèche. Si les conditions météorologiques et avec un peu de chance si les postes que vous prospectez ne l’ont pas été avant votre passage, les chances durant la journée de capturer une ou plusieurs truites trophées pouvant mesurer entre 50 et 60 centimètres voir plus, sont bien réelles. Mais ne croyez pas que ces beaux poissons se laissent berner facilement. Bien au contraire. Toute l’expérience du pêcheur aguerri et expérimenté est nécessaire. Choix de l’artificielle, qualité de la présentation, concentration, persistance, sens de l’observation, discrétion voire même mimétisme sont des critères qui doivent tous converger pour que l'on puisse se donner une chance de réussir.

Magnifique imago d'éphémère
Ma plus belles prise du séjour. Une marmo de 62 centimètres en sèche!
Sur une Branko Killer mise dans un sale état!
Alors, la Slovénie une destination pour des pêcheurs à la truite accomplis ? J’aurais plutôt tendance à dire oui car les poissons là-bas qu'ils soient grands ou petits doivent tous se mériter et finalement, c'est en cela que réside tout l’intérêt de cette magnifique destination de pêche.

Angelo