''Il vaut mieux se perdre dans la passion que de perdre sa passion''




jeudi 21 juin 2018

Les trésors de la Slovénie

Michel sur la haute Soca en dessus du village du même nom
C'était il y a déjà maintenant quelques semaines, je suis allé en compagnie de Denis, Michel et Mauro le surnommé ''Toto'' à la Vila Noblesa, chez Branko Gasparin. A nouveau, nous sommes partis en Slovénie dans la joie et la bonne humeur, avides de pêcher des truites toutes longues comme le bras. Parmi l'Idrijca, la Sava, la Soca et la Lepena, nous avons eu l'occasion de découvrir la Sora ainsi qu'un fameux chalk stream, l'Unica.

Une marmorata de la Soca
Pour les férus de pêche à la mouche sèche, cette semaine fut difficile car les nombreux orages qui débutèrent déjà en milieux d'après midi sonnèrent cruellement le glas des coups du soir qui peuvent être incroyablement productifs avant l'arrivée de la nuit. Malgré tout, nous sommes tous arrivés à tirer nos épingles du jeu et cela fut surtout vrai pour Denis et Toto qui eurent beaucoup de succès à la nymphe avec une nouvelle arme fatale dénommée ''l'élastique''. C'est à dire, la fameuse nymphe San Juan Worm! Avis aux amateurs, elle fonctionne à merveille!


Un bel ombre de la Sora pris en sèche
J'eu un plaisir immense à découvrir l'Unica. Ce chalk stream situé dans une zone karstique est au milieu d'une grande plaine magnifiquement préservée et elle regorge d'ombres. La rivière se déverse dans le basin versant du Danube et les truites qui habitent les lieux sont des farios. Elle coule paisiblement et les berges, consolidées par endroits par des arbres majestueux, sont abruptes. Dans la clarté incroyable de l'eau, on y voit des dizaines d'ombres. Mais alors, il n'est pas facile de les leurrer. Étonnamment, les dizaines de mouches de mai présentent ne les intéressaient pas. J'eu du succès avec une imitation d'une petite mouche de pierre présentée dans le film de l'eau.


Une mouche de pierre de la Lepena
Michel en pleine action sur la Lepena
Le dernier jour, je le fis sur le ''Trophy Zone'' de l'Idrijca. Et ce jour là, ou plutôt le coup du soir, fut parfait. Pas d'orage, une éclosion d'éphémères massive et des truites super actives! La rivière bouillonnait tellement il y avait de truites qui gobaient. Je ressens encore cette adrénaline qui monte et surtout ces battements sur mes tempes à la vision des silhouettes si caractéristiques des truites proches de la surface. Elles étaient toutes prêtes à jaillir lorsque un malheureux insecte ailé passait à leur portée. Tout semblait s'accélérer face aux innombrables gobages, et il me fallut gérer ce stress qui aurait pu tout faire rater. Le choix de la mouche, le positionnement, les contres courants qui peuvent faire draguer l'imitation, l'éventuel satané arbre derrière soi, le bas de ligne qui ne doit pas avoir de nœuds... Dans mon for intérieur, je me dis qu'il ne fallait pas tout faire rater sous la pression. Face à la chance qui m'était offerte, je pris mon courage à deux mains parce que c'était maintenant, ou jamais! Alors je pris toute l'expérience de toutes ces années passées au bord de l'eau pour que toute cette passionnante folie converge avec le succès. Et ce soir-là changea complètement les conclusions de la semaine de manière positive!

Une marmorata de l'Idrijca sur le Trophy Zone
Depuis que je vais en Slovénie, cette semaine de pêche fut la plus difficile de toutes mais ce dernier coup du soir sur l'Idrijca et surtout la découverte de cette merveille qu'est la rivière Unica, me réconforte. Cela me réconforte parce qu'à une journée de route de chez moi il y a encore des écosystèmes remarquables et uniques. Certes, il sont certainement aussi perturbés par la pression humaine mais il me semble que la faune aquatique est encore viable. Espérons que les Slovènes auront suffisamment de clairvoyance afin de préserver durablement cette belle nature face au dogme du développement économique. Alors? Une nouvelle virée l'année prochaine? Pourquoi pas!

Angelo

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